ASTRUD GILBERTO

Tous les artistes

Live at the berlin jazz festival 1966

Inscrivez-vous à notre newsletter pour être informé des nouveautés.

LES DÉBUTS D'ASTRUD GILBERTO

Rien ne prédestinait la petite Astrud Evangelina Weinert à devenir un jour l’une des grandes icônes internationales de la musique populaire brésilienne : Astrud Gilberto.

Née dans l’état de Bahia le 30 mars 1940 d’une mère brésilienne et d’un père allemand venus très tôt s’installer à Rio de Janeiro, elle entamait à 19 ans une carrière de secrétaire au ministère de l’agriculture lorsque sa rencontre avec le chanteur, guitariste et compositeur Joao Gilberto décida tout autrement du cours qu’allait prendre son existence.

Inventeur de la bossa nova au même titre qu’Antonio Carlos Jobim et Vinicius de Moraes, Joao Gilberto se trouve à cet instant à un tournant de sa carrière et, embarquant dans ses bagages sa jeune épouse, il décide en 1963 d’accepter l’invitation des disques Verve d’enregistrer à New York une rencontre au sommet avec le saxophoniste de jazz Stan Getz.

LA COLLABORATION GETZ & GILBERTO, UNE RÉUSSITE INTERNATIONALE

C’est lors de la séance de cet album légendaire, “Getz/Gilberto”, que sollicitée par le producteur Creed Taylor, Astrud qui n’avait encore jamais chanté de sa vie, susurra un couplet en Anglais sur le titre de Jobim “Girl From Ipanema” qui bouleversa sa vie.

Le succès fut tel que le label Verve, surfant sur la vague, profita de l’engouement public pour lancer la carrière de la jeune femme en éditant coup sur coup le disque live “Getz au Go Go” puis quelques mois plus tard “The Astrud Gilberto Album”, où, dans l’écrin luxuriant d’arrangements signés Marty Paich et Jobim, la chanteuse confirmait tout le charme et la fragilité de sa voix sur un répertoire de chansons brésiliennes.

Stan Getz & Astrud Gilberto

Installée désormais aux États-Unis, divorcée de Joao Gilberto suite à sa liaison éphémère avec Stan Getz, Astrud Gilberto allait dès lors accumuler les albums, déclinant les séductions d’une “easy listening” sophistiquée mêlant habilement cool jazz, bossa nova, jazz samba et pop romantique, accompagnée des plus grands arrangeurs de l’époque (Don Sebeski et Claus Ogerman sur “The Shadow of your Smile” en 1965 ; Walter Wanderley sur “A Certain Smile, A certain Sadness” ou encore Gil Evans sur “Look to the Rainbow” en 1966). Si à partir du tournant des années 70 et l’enregistrement de son dernier disque pour Verve (“I Haven’t Got Anything Better To Do”), sa notoriété commença progressivement de décroitre aux USA.

La poursuite d'une carrière jazz

Astrud Gilberto continua néanmoins de creuser son sillon, enregistrant pour la firme CTI un disque avec le saxophoniste Stanley Turrentine et signant surtout avec “Now” (1972), produit par Eumir Deodato, une œuvre très personnelle révélant ses talents de songwriter et s’émancipant définitivement, dans ses couleurs orchestrales volontiers “tropicalistes”, de l’influence du goût américain.

Délaissant par la suite les studios d’enregistrement (si l’on excepte en 1977 “The Girl From Ipanema”, avec la participation exceptionnelle de Chet Baker), Astrud Gilberto ne cessera jamais pour autant de se produire sur scène, demeurant une immense star dans son pays. Il faudra attendre le milieu des années 80 et le regain d’intérêt pour la bossa nova pour que la chanteuse réapparaisse dans le paysage médiatique international et séduise un nouveau public.

Gilberto

L'album The Last Orchestra

L’album “Astrud Gilberto Plus The James Last Orchestra” enregistré pour Polydor en 1987 sera le vecteur de cette résurrection, amplifiée par la réédition par Verve de ses disques historiques des années 60. Récompensée en 1992 d’un Latin Jazz USA Award pour l’ensemble de son œuvre, Astrud Gilberto fera paraître dans la foulée deux disques coproduits par son fils Marcelo (“Live in New York” et “Temperance”) et participera à l’album collectif en faveur de la lutte contre le sida “Red Hot + Rio”, interprétant en duo avec George Michael le grand classique de la bossa Desafinado.

La retraite d'Astrud Gilberto

En 2002, après avoir obtenu l’ultime consécration de voir intronisée à l’ International Latin Music Hall of Fame, Astrud Gilberto annoncera se mettre en retrait de la vie artistique, consacrant désormais l’essentiel de son temps à la lutte en faveur des droits des animaux.

Biographie Astrud Gilberto, par The Lost Recordings

Parcourez le monde à nos côtés à la recherche d'enregistrements d'artistes de légendes restaurés et disponibles au format vinyle, CD, téléchargement HD